CHAPITRE 1
J'ai choisi le métier de servir le feu
et le fer.
J'ai cru à la gloire, aux richesses, aux honneurs,
J'ai cru en tout cela sans en voir les horreurs.
Lieutenant-colonel Antoine Mattei
Commandant le 3ème R.E.I. Blida, juillet 1962
Paul Bonnecarrère
"La guerre cruelle"
ALPHA-UNO
- Etoile dzêta du Requin: Système binaire dont les
composantes sont de types spectraux respectifs G8 et F, autour desquelles gravitent quatre
planètes.
- Lotan: Dernière planète; gouvernement central de la Fédération Galactique fondée
quelque mille sept ans plutôt.
- Quartier Général de la Force d'Intervention Galactique:
Aujourd'hui, an 1767PF (Post FedGal).
Dans la vaste pièce sobrement meublée, l'homme assis
derrière sa console de travail soupire longuement en appuyant sur la touche d'appel du
vidéocom. L'écran s'illumine aussitôt, faisant apparaître le visage radieux d'une
femme d'âge mûr.
- Oui Monsieur?
- Lorna s'il vous plaît, contactez-moi le major Michel Lorrain et ses deux zouaves!
Dites-lui de passer dans mon bureau immédiatement...
- A vos ordres!
- Il doit être en permission sur Aruvar, dans un claque quelconque... Ah! pendant que j'y
pense, ceci est une affaire d'Etat... priorité ALPHA-UNO et j'insiste!
- Bien Monsieur.
L'image s'efface. L'homme se retourne calmement, contemplant d'un air songeur la capitale
s'étendant à ses pieds. Le plafond nuageux est bas et la pluie fine semble battre la
mesure sur la grande baie vitrée. Entre deux coups de tonnerre, le grondement sourd des
photopropulseurs lancés à fond d'un navire décollant de l'astroport adjacent, résonne
lugubrement dans les artères de la mégalopole intergalactique.
L'homme rumine de sombres pensées... ALPHA-UNO... Priorité absolue, carte blanche pour
arriver à ses fins. Il n'a pas lancé pareil ordre depuis une éternité. Mais
aujourd'hui, chaque minute, chaque seconde compte et ALPHA-UNO n'est pas suffisant vu
l'urgence du danger encouru par l'ensemble de la FedGal. Dire que les hommes
sélectionnés pour cette mission sont en train de gaspiller leur solde et leur temps ô
combien précieux maintenant, avec des ribaudes, le met hors de lui.
J'en étais sûr... je me fais avoir à chaque coup.
J'étais avec Charles dans un des plus immondes tripots aruvariens, saoul comme dix
sollsts... et voilà qu'un avorton venait nous transmettre que le vieux Pop's voulait
certainement nous imposer des vacances forcées du côté des Nuages du Dragon. Pour une
fois que nous avons la baraka! Une chance inouïe au niknevu nous opposant à des
gougnafiers de Noriens.
- Shrink fi al'griff, formulais-je dans le dialecte rocailleux de mes partenaires en
vidant d'un trait ma coupe de tolual.
Je les sens nerveux, méfiants à notre encontre. Charles a subrepticement extirpé son
paralux de son étui et garde nonchalamment la main sous la table. On ne vit qu'une fois!
Au moment même où je lance les dés, voilà que cet andouille de bleu me coupe mon
élan.
- Je me permet d'insister Major... l'ordre de mission est de priorité ALPHA-UNO et
j'exige une réponse immédiate, sauf votre respect!
- Certes Caporal, répliquais-je entre deux renvois, nous cessons toutes activités
ludiques et lubriques et rentrons sur Lotan. Repos, vous pouvez disposer.
Dans un claquement de talons, le sous-officier quitte les lieux sous les regards amusés
de la clientèle.
- Charles, règle nos comptes avec ces ripoux! On débarrasse le plancher.
ALPHA-UNO... les Dragonniens? Bah... l'attrait du sauvage et le goût de l'aventure c'est
toujours excitant mais là! Nous réglons l'addition et prenons la direction du
spatioport. Les Noriens groument... tant pis pour eux!
Dehors, dans la ruelle sombre et étroite, une odeur
pestilentielle flotte dans l'air. Péniblement, nous essayons de placer un pied devant
l'autre tout en évitant le caniveau situé au centre de notre chemin. Exercice d'autant
plus périlleux vu l'état dans lequel nous sortons de "Chez Mahjid"; taverne
fréquentée par la pire racaille que la galaxie ait engendrée. Individus provenant des
quatre coins de la Fédération, venant pigeonner plus roublard qu'eux ou tout bonnement
attirés par le charme des hôtesses du bordel qui, soit dit en passant, ne doivent plus
connaître les normes d'hygiène depuis belle lurette.
J'aime bien faire des virées avec les copains dans ces bars où la santé ne tient qu'au
réglage de la détente de son pistolaser... et de son adresse à s'en servir! Chacun est
à la merci de n'importe quel voyou de basse couche... seule notre tenue de vol inspire
respect. Ici-bas, les militaires font la loi et ce, grâce à la corruption. Je m'arrête
pour vomir et aussitôt j'ai les idées un peu plus claires. Je donne un coup de pied dans
un tas d'immondices, histoire de faire peur à une dizaine de dhurs qui me reluque d'un
air avide et intéressé... la moindre coupure faite par une de leurs paires d'incisives
entraîne une mort lente dans les pires souffrances...
- Regarde-moi ces larves, jette Charles en bousculant un irradié, ils ne tiennent même
pas debout!
- Nous ne valons pas mieux... quant aux irradiés et autres malades, ni la société ni
personne n'en veut en surface ou ailleurs... heureusement que ces planètes anarchiques
les ont, sans cela... pfuiit fini le marché noir etc...
- Pauvres bougres, bah!
- Continuons! lançai-je à Charles qui tangue passablement. Une horde de gamins
débraillés et sales traverse la venelle, se répandant sous les voûtes de la cité
dépravée. Passé un laps de temps relativement court, nous débouchons sur les bords
d'une rivière, style égout, servant de salle de bains et de décharge publique. De
larges péniches lourdement chargées de matériel douteux glissent le long du canal. Nous
longeons les quais où des marchands, venus des quatre coins de la galaxie, nous invitent
à pénétrer dans leurs souks, promettant monts et merveilles.
- Hello les gars, proclame joyeusement un nouvel arrivant aux commandes d'un ascogravit
flambant neuf, vous avez une mine splendide, de quoi se faire réjouir un croque-mort...
montez à bord!
- Ne nous casse pas trop de sucre sur le dos Bob, éructe péniblement Charles, nous avons
un certain problème en vue. Occupes-toi de nous mener à bon port. J'ai la nette
impression que nos permissions vont être quelque peu écourtées, si ce n'est
supprimées...
- Et bien entendu, le brave Pop's a pensé à nous! émet l'astropilote en faisant
démarrer son engin.
D'énormes nuages noirs se sont entassés et déjà
des éclairs déchirent le ciel... beau coup-de-tabac en prévision. Nous suivons les
quais pendant quelques instants. La circulation est passablement dense. Sur les trottoirs
se presse une foule bigarrée, ramassis hétéroclite de créatures au physique étrange.
De chaque côté du fleuve se dressent d'imposants buildings aux parois envahies par des
slogans publicitaires vantant les avantages de tels ou tels produits... mais la misère et
la crasse sont omniprésentes. Quittant les quartiers chauds, nous débouchons dans la
zone industrielle d'Aruvar. Laboratoires clandestins de retraitement des déchets
hautement radioactifs, usines pirates d'armements portatifs, etc...
Un peu plus en avant, nous nous retrouvons bloqués dans un embouteillage monstre... vu
l'urgence de l'ordre de mission du général Padwear, je place le feu bleu sur le toit de
l'ascogravit et enclenche la sirène.
- On va gagner du temps, lançai-je à Bob. Prends la voie de sécurité!
Le ralentissement est provoqué par l'incendie d'un entrepôt de munitions suite à
l'explosion d'une bombe. Des débris humanoïdes et autres jonchent le sol de la rue.
Bouts de chair sanguinolents ou calcinés, vies innocentes rayées de la surface en une
fraction de seconde, par l'action imbécile d'une poignée de fanatiques. Plus loin, un
mélange de tripes et de boyaux est collé sur le pare-brise d'un ascogravit en
stationnement. Les carcasses fumantes de véhicules témoignent de la puissance de l'engin
explosif utilisé. Sur plusieurs centaines de mètres, des corps déchiquetés se mêlent
à la ferraille... l'horreur au quotidien dans un système planétaire anarchique. Les
barrages passés, nous tournons sur Hiddenavenue en direction des quartiers chics; seuls
les pontes de la pègre et autres politiciens véreux se prélassent dans de somptueuses
villas, faisant fi de la pauvreté du peuple et mettant en exergue leur fortune acquise de
manière vicieuse.
Franchi le périphérique, les constructions se font
de plus en plus rares. Les coordonnées du Sirius IV s'inscrivent sur l'écran de
contrôle tandis que la balise du spatioport nous prend en charge. Ce dernier, un bastion
impénétrable, est protégé en permanence par la garnison régulière de la
Fédération. Malgré le statut anarchique de la planète, l'astroport reste le point
névralgique de ce système solaire. Un récent changement de commandement a amené une
vague d'arrestation pour corruption et une épuration dans les classes
politico-dirigeantes.
Sur plusieurs kilomètres, une barrière énergétique isole de l'extérieur les
habitations civiles des installations militaires. Nous nous présentons au sas d'accès
numéro 4. Là, l'officier de garde vérifie nos laissez-passer.
- Tout est en ordre Messieurs, déclare-t-il à Bob, vous pouvez circuler jusqu'au
prochain poste.
Les deux enceintes traversées, nous laissons le traceur nous conduire au pied du cosmonef
pour le réintégrer.
Les lourds battants de la soute ventrale s'écartent, faisant glisser la rampe jusqu'à
nos pieds. L'avertisseur acoustique d'ouverture me vrille les tympans... pas moyen de le
déclencher, sécurité oblige! J'ai de la peine à grimper. Je m'accroche au bastingage
pour ne pas tomber. Bob s'énerve car la pluie s'abat de travers avec violence et inonde
les cales du vaisseau; je me penche par dessus la balustrade, vomis, et poursuis mon
chemin sous les regards amusés de mes coéquipiers.
- Grouille Michel!... J'aime pas avoir les pieds dans l'eau moi! Je n'ai pas envie que ma
marchandise soit gâtée par l'humidité... j'ai acheté au marché noir des oeufs de
samak pourpre une vraie petite fortune, le tout à arroser avec les quelques caisses de
lykme brut que tu vois à droite là, y a de quoi se régaler. Charles, va lui donner un
coup de main s'il-te-plaît!
La soute est bourrée de caisses hermétiques... du
système d'analyse géothermique portable aux pièces de rechange pour machines agricoles.
Les trois hommes d'équipage d'un appareil de surveillance doivent pouvoir intervenir en
tous lieux, en tous temps et dans les situations les plus scabreuses. Le job de la FIG ne
s'arrête pas à l'intervention musclée mais s'étend également aux relations entre le
gouvernement central de la FedGal et les multi-états souverains. Dans le cadre d'une
procédure civile, l'homme de la FIG incarne le rôle de conseiller technique. Si un
paysan d'Eentebe se plaint du dysfonctionnement d'un thermorégulateur climatique, l'agent
opérant doit être à même de constater l'avarie et d'y remédier. Dans le cadre d'une
action à but politico-médiatique, il reprend son aspect discret... pas d'ingérence
directe, seuls les conseillers mandatés sont habilités à opérer en plein jour. Le
service action lui, est une cellule dissociée autonome mais chapeautée par l'officier
supérieur responsable de la Force d'Intervention Galactique. Celui-ci gère son personnel
sans en rendre compte au gouvernement central; il a un pouvoir discrétionnaire. L'agent
opérant est recruté sur des bases de tests draconiens... les muscles ne suffisent pas,
la psychologie de l'action est primordiale.
Dans l'instant présent, mes muscles stomacaux éclipsent toute psychologie appliquée.
- Appuie-toi sur moi Michel! Encore quelques pas... Voilà qui est fait. Tu peux lever la
rampe Bob. Quelle cuite hein?
- Ouais ça tu peux le dire... pff... Merci pour le coup de main Charles! Au fait, as-tu
ramassé nos mises de fond à la table tridi des Noriens?
- Oui, ne te fais pas de soucis. Au début, ils n'étaient pas très coopératifs... mais
après avoir reniflé le bout de mon paralux, ils ont de suite cédé!
- On se dépêche les gars, rugit Bob depuis le fond de la soute en passant sa puissante
stature dans l'encadrement du sas, je mets ronfler les moteurs.
Nous profitons de vérifier l'arrimage des caisses d'outillage qui s'entassent dans la
cale. Je n'ose pas trop me baisser de peur que tout remonte... Ah! Voici les précieuses
denrées du père Fallow... la classe! Lykme millésimé et du samak provenant de Bamearo,
la dernière des trois planètes du système double alpha Ssfina; lieu privilégié pour
les adeptes des sports nautiques, vu que les trois quarts de sa surface sont recouverts
d'eau. Ce chargement a dû lui coûter les yeux de la tête... enfin, à chacun sa
marotte!
Le plancher du navire se met soudainement à vibrer; signe incontestable de la mise en
route au ralenti des photopropulseurs. Nous quittons prestement la soute pour déboucher
dans la salle de décontamination. Cette dernière n'est en fonction que lors d'une
mission en atmosphère polluée afin de stériliser les spatiandres et le matériel
engagé. Nous isolons la cale du reste du vaisseau en fermant l'écoutille pour pallier
tout risque de décompression accidentelle. L'accès au niveau supérieur se fait par le
biais d'une échelle et nous rejoignons le poste de pilotage.
- En route vérification d'usage, annonçai-je. Aruvar
la tour bonjour, ici astronef de surveillance Sirius IV, numéro d'identification
ALPHA.74692.ECHO.93, comment me recevez-vous?
- Oui bonjour Sirius IV, je vous reçois cinq, répond une voix anonyme dans le vidéocom
de bord.
- Sirius IV position Juliette, translation directe d'Aruvar pour Lotan/dzêta Requin,
requiert autorisation décollage, priorité ALPHA-UNO.
- Astronef Sirius IV... un instant je vous rappelle.
Prenant les commandes, le capitaine Bob Fallow se prépare à introduire les données pour
le saut hyperspatial.
- Sirius IV, vent 79 noeuds, 220deg, QNH 863, transpondeur 4284, sortie Juliette.
Autorisation au décollage, votre trafic en translation dès que le vol Yankee D04 est en
terminal de réémergence... le niveau de translation est fixé à quatre-vingt.
- Je décolle, transmet Bob de manière laconique, QNH 863, transpondeur 4284, sortie
Juliette.
- Saloperie de météo, gémit Charles derrière sa console de navigation, je deviens
nerveux dans la tempête... quel sale bled!
- Tais-toi et cesse de râler! Bob tu peux y aller, je prends la dextro.
- Ok je commence la séquence. Verrouillez turbo vecteur 5... contrôle stabilisateurs
bâbord et tribord...
- Roger pour tribord... le bâbord a de la peine attends! - je tapote avec le bout de mes
doigts les digits - voilà!
- Bon, contact DSI.
- Ok, je passe sur 4,19,7... branche le RCS Breaker Circuit sur automatique... y a risque
de claquage!
- ... je descends à 9... c'est fait.
- Charles, stabilise le gyro sur 4,1,13... ça secoue dehors...
- Compris Michel... quelle purée... Bob, on décolle dans treize secondes.
Un son alterné résonne dans la cabine. Le déchaînement à l'extérieur des éléments
naturels d'Aruvar nous parvient filtré par les parois du navire.
- On allonge le délai... top compte à rebours.
Les secondes s'égrènent régulièrement; dans une légère secousse, l'astronef se
détache du sol et s'élance dans la tourmente de la planète. Les éclairs zèbrent
l'atmosphère lourde d'Aruvar. La puissance de nos phares n'est pas suffisante pour trouer
les ténèbres qui se sont abattues sur nous. Le vaisseau vibre de toutes parts sous les
assauts des éléments en furie. Cette région est particulièrement redoutée des
astropilotes pour ses orages aussi démentiels qu'impromptus.
La scintillation des écrans se reflète sur nos visages anxieux. Mon estomac chavire et
je ne peux pas quitter ma place!
- Charles, pousse ton gyro d'un cran s'il-te-plaît! Stabilise-moi ce rafiot sinon Bob va
te foutre une bordée car j'ai mon souper qui désir ressortir...
- Ouais... lorsqu'on ne supporte pas, on ne boit pas!
- Silence! ordonne Bob dans nos communicateurs, entre vos jacasseries et le capharnaüm de
l'extérieur, je n'ai pas reçu quittance si le Yankee D04 a posé ou non...
- La voie est libre mon cher... j'ai le ok du transpondeur depuis quelques minutes déjà,
lançai-je avec gouaille.
- Mmmh... pouvais pas me l'annoncer plutôt non? C'est toujours le même refrain avec vous
autres... enfin bref! Michel surveille la grille de ton scanner, il y a un déphasage dans
les coordonnées... je ne peux pas translater dans ces conditions là!
- D'accord. Au fait, il y a un début de ionisation de la coque Charles...
- Oui! Oui! Je le sais! C'est un dysfonctionnement du générateur AK55C qui énergise les
déflecteurs de poupe. Je pallie cette défection de suite.
Pouah! En plus de mes nausées, j'ai une migraine à tout casser. Soudain, le Sirius cesse
de tanguer. Nous émergeons de la crasse dans la lumière appauvrie dispensée par la
géante rouge du système aruvarien. Un soupir de soulagement accueille cette accalmie.
- Aruvar la tour, Sirius 4284 nous quittons la haute atmosphère, demande autorisation de
gagner notre point de translation.
- Sirius 4284, autorisation accordée.
- Par l'espace! Quel plaisir de se retrouver chez soi!
Bob a raison. Il n'y a que ça de vrai! Le travail de rampant m'est inconcevable...
incomparable avec le bonheur de naviguer dans les méandres de l'univers puis de faire la
fête, conscient de la précarité de la vie que nous menons. Le danger est omniprésent
dans le milieu interstellaire. La mort rôde sous diverses formes telles que résurgence
inadéquate à proximité d'un collapsar soit au coeur d'une étoile dont le relevé
quadrimensionnel est inexact... Sans compter sur les phénomènes restés inconnus
jusqu'à lors.
Je me détache de mon siège et me lève, histoire de me dégourdir les jambes et de me
débarbouiller l'estomac. Charles s'étire en bâillant à se décrocher la mâchoire.
Je retrouve Bob attablé au mess, devant une décoction dont il a le secret. Tout en
sirotant tranquillement son jus il lève les yeux à mon arrivée.
- T'en tient une belle Michel!
- Pas de commentaire superflu je te prie... t'as rien à me proposer contre les maux de
tête?
- Attrape! crie Charles depuis la coursive en me lançant un tube. Du vitamax! Cela te
remettra sur pieds en moins de deux...
Manque de réflexes, les pilules se répandent par terre m'obligeant à me baisser. Une
brève tonalité nous ramène à la réalité. Nous avons atteint le niveau de
translation. J'avale rapidement une pastille et regagne ma place de travail.
- Spatioport Aruvar, ici Sirius 4284 sommes au top.
- 4284 bien reçu... la voie est dégagée, bonne route!
Le transpondeur s'efface de l'écran supérieur. Je coupe le traceur, libérant ainsi le
spationef de toutes attaches. Laraîs, seconde et dernière planète du système, est loin
derrière nous. Bob peaufine les coordonnées du saut et enclenche les photopropulseurs.
Translation!
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